mardi 23 décembre 2008

Connaître Christ dans la souffrance


Discours prononcé à Genève, à la Salle de la Réformation, le jeudi 9 mars 1922 Par Sadhou Sunder

II Ep. à Timothée, 1, 12 : C'est à cause de cela que je souffre ces choses; je n'en ai point honte, car je connais celui en qui j'ai cru..

Les deux manières de connaître Christ.

Saint-Paul dit : « je n'ai pas honte de souffrir pour Lui, car je connais celui en qui j'ai cru ». Il n'écrit pas : « je sais beaucoup de choses de Lui », mais : « je Le connais, Lui, personnellement. » Il y a une grande différence entre savoir quelque chose de Christ et connaître Christ. Tant que saint Paul a connu Jésus-Christ par ouï dire, il l'a persécuté, mais dès qu'il l'a connu personnellement, il a été lui-même persécuté pour Christ.

Il y a quelques années, j'étais un Hindou bigot, un ennemi du christianisme; j'entendais parler de Jésus-Christ et je le haïssais, mais, dès que j'appris à le connaître intimement, je l'aimai. Voilà la différence entre connaître Christ et savoir quelque chose de Lui.

Des amis hindous, aux Indes, m'ont questionné sur les pays dits chrétiens. Eh bien, dans ces pays, on entend beaucoup parler de Jésus-Christ et quelques-uns le connaissent, lui obéissent, l'aiment et le servent. Ceux qui savent quelque chose de Lui, ne savent pas qui est Jésus-Christ. Nous ne pouvons pas lui obéir, l'aimer et le servir, avant de Le connaître. Nous pouvons, au contraire, savoir beaucoup de choses de Jésus-Christ sans Le connaître lui-même.

L'an dernier, voyageant dans les montagnes de l' Hymalaya, je vis une plante, un tonique, appelé « solagi ». C'est un tonique des plus utiles et j'en avais beaucoup entendu parler. J'avais vu cette plante bien souvent, sans la reconnaître. Désirant savoir quelle plante c'était, je demandai à un homme : « Qu'est-ce que cette chose noire ? » « C'est du solagi », me dit-il. Ainsi, je le connaissais de réputation, mais je ne pouvais pas le reconnaître. Il y en a beaucoup qui rencontrent les fruits du christianisme sans savoir les reconnaître. Ils en ont entendu parler, mais n'en connaissent pas les effets. C'est très possible. Mais, si nous connaissons vraiment Christ, il ne sera pas nécessaire qu'on nous dise de l'aimer; nous l'aimerons tout naturellement.

Aux Indes, il arrive que des étudiants disent : « Tel ou tel savant ne croyait pas en Jésus-Christ, comment pourrais-je, moi, croire en Lui ? » je réponds : « Il est possible d'être un savant sur certains sujets, sans avoir su apprécier l'action de Christ. »

A propos d'une peinture magnifique, on demanda à un savant : « Que pensez-vous de ce tableau ? » il répondit : « C'est une bonne peinture. Elle vaut bien 5 roupies. » Les gens se dirent « C'est un savant, son jugement doit être juste Le tableau ne vaut que 5 roupies ! » Alors, on demanda à un artiste : « Que Pensez-vous de cette peinture ? » et il répondit : « Elle est magnifique, splendide; elle vaut mille roupies ! » Le savant était très instruit dans certaines branches de la science, mais il était incapable d'apprécier les choses de l'art et son Jugement n'avait aucune valeur. L'artiste lui, était un spécialiste. Si nous voulons apprendre quelque chose de la religion, nous devons aller à ceux qui sont des spécialistes en matière religieuse et ont fait des expériences. Nous ne pouvons pas demander à un ingénieur de connaître la chirurgie, ni à un chirurgien de connaître la mécanique. Qu'est-ce que les dogmaticiens et les philosophes savent de la divinité de Jésus-Christ ? Allez auprès des « spécialistes » de la religion, les mystiques, les prophètes, les hommes de prière, ceux-là savent ce qu'est la religion. Ma religion ne dépend pas de l'opinion de ce savant-ci ou de celui-là, ma religion dépend de Christ lui-même.

Le connaître par la prière.

Conversion du Sâdhou.

Pour connaître Jésus-Christ, nous devons vivre avec lui et c'est seulement par la prière que nous pouvons vivre avec lui. Quand nous vivons avec lui, alors nous savons qui est JésusChrist. Quelquefois, à cause du péché de notre nature pécheresse, nous ne pouvons pas le reconnaître, à cause du péché l'atmosphère spirituelle est troublée. Il y a deux ans, lorsque je me rendais en Australie, je fus témoin d'un fait remarquable. Chaque matin, nous recevions un journal. Un jour, arrêt soudain, point de nouvelles ! je voulus savoir ce qui se passait : « Pourquoi n'y a-t-il point de nouvelles aujourd'hui ? » « Nous ne recevons pas de nouvelles à cause de la tempête. Il y a des perturbations atmosphériques et les messages de la télégraphie sans fil ne peuvent pas être envoyés. » C'était un trouble d'ordre physique qui nous privait de nouvelles. La tempête du péché provoque aussi des perturbation; dans l'atmosphère spirituelle et nous ne pouvons pas, alors, recevoir les messages de Dieu. Cette tempête doit être arrêtée et c'est Jésus seul qui peut la calmer, il peut parler avec autorité au vent et à la mer et il y aura un grand calme. Quand tout est calme, nous entendons sa voix, nous sentons sa présence et nous savons qui est Jésus-Christ. Alors nous avons la Joie de sa présence et sa présence même dans nos coeurs, c'est le Ciel sur la terre. Il est possible que nous ne le voyions pas des yeux de la chair., mais nous sentirons sa présence. Nous pouvons voir un fruit, nous pouvons aussi voir notre langue : ce sont deux choses visi mais la douceur du fruit et le sens du goût dans notre langue, nous ne pouvons les voir. Nous pouvons jouir de la douceur du fruit, mais nous ne pouvons dire quelle couleur elle a. Nous pouvons voir la langue, mais nous ne pouvons voir le goût ni quelle couleur il a ! Ainsi nous pouvons voir notre corps et nous pouvons voir Dieu dans ses oeuvres. L'oeuvre de ses mains est visible, mais Dieu lui même est invisible. Quand nous passons du temps avec lui dans la prière, nous jouissons de sa présence et nous avons la douceur de cette présence. Ceux qui réalisent cela peuvent être ses témoins et dire : «Maintenant, je connais Celui en qui j'ai cru.» Il ne suffit pas d'avoir entendu parler de lui ; cela ne nous aide en aucune façon ; c'est seulement quand nous le connaissons, quand nous avons des rapports personnels avec Lui, qu'alors nous trouvons secours spirituel, joie et puissance.

Certaines personnes essaient de trouver la vérité dans la science, dans la lecture d'écrits philosophiques. J'ai rencontré de ces gens-là et leur ai demandé « Avezvous trouvé quelque chose ? » «Non » Ces gens sont comme l'enfant qui tenait un oignon dans sa main. Il commença à le peler et je lui demandai : « Que fais-tu ?» « J'enlève les pelures pour trouver ce qu'il y a dedans. » Il enleva toutes les pelures une à une et, lorsqu'il eut fini, il ne lui restait plus rien, car l'oignon est composé de pelures successives : il n'y a rien à l'intérieur. La science et les livres sont dans ce monde comme des oignons. Nous les pelons continuellement, sans rien trouver. je n'ai rien trouvé dans la philosophie hindoue, mais seulement en Jésus-Christ, que je haïssais autrefois. J'étais aveugle spirituellement, mais en lui j'ai trouvé ce que j'avais cherché si longtemps. Je n'oublierai jamais ce jour du 16 décembre 1904 où j'avais brûlé la Bible et où mon père me dit : « Pourquoi fais-tu une chose aussi stupide -? » je répondis : « La religion d'Occident est fausse, nous devons la détruire. » Ainsi je détruisais la Bible, pensant que j'avais fait mon devoir et trois jours après je vis la puissance du Christ vivant. Ce jour-là, J'allais me suicider, parce qu'il n'y avait point de paix dans mon coeur. Je m'éveillai de bonne heure le matin; c'était en hiver et je pris un bain froid. Alors, je commençai à prier, mais non pas le Christ des chrétiens car je haïssais les chrétiens. Je priais comme un athée, car j'avais perdu ma foi en Dieu. je disais : « Si Dieu existe, qu'il me montre le chemin du salut et je Le servirai toute ma vie; sinon, je me suiciderai. » De 3 à 4 heures et demie du matin, je priai sans relâche. J'étais décidé à me suicider à 5 heures, au passage du train en plaçant ma tête sur les rails, de sorte que je n'avais plus qu'une demi-heure. C'était ma dernière prière : « Si Dieu existe, qu'il me montre le chemin du salut. » Alors arriva quelque chose que je n'aurais jamais attendu... La chambre se remplit d'une merveilleuse, d'une glorieuse lumière et je vis un homme resplendissant debout devant moi. Je crus que c'était Bouddha, Krishna ou un autre des saints que j'adorais, et j'étais tout prêt à me prosterner devant lui, lorsque, à ma profonde surprise, j'entendis ces mots : « Combien de temps encore me persécuteras-tu ? je suis mort pour toi : pour toi j'ai donné ma vie. » je ne pouvais pas comprendre, je ne pouvais pas dire un seul mot... alors, je vis les cicatrices du Christ vivant, de ce Christ auquel je pensais comme à un grand homme ayant vécu en Palestine et mort depuis longtemps... et je découvrais qu'il était vivant, le Christ vivant et non pas un Christ mort et disparu ! je n'étais pas préparé à l'adorer; je vis son visage rayonnant d'amour. Bien que j'eusse brûlé la Bible deux jours auparavant, il n'était pas irrité. Je fus transformé: je connus là le Christ vivant, le Sauveur du monde et mon coeur fut rempli d'une paix et d'une joie que je ne puis décrire. Quand je me relevai, il avait disparu. J'allai tout dire à mon père qui ne put pas le croire. « Avant-hier tu brûlais la Bible ! Comment se peut-il que tu sois maintenant un chrétien ? » « Parce que j'ai vu Sa puissance. Il est le Christ vivant! »

Le Christ donne la paix.

Tandis que l'hindouisme et le bouddhisme ne m'avaient rien donné, Il m'a donné cette paix que le monde ne peut ôter. S'il n'était pas le Christ vivant, je ne prêcherais pas l'Evangile. Ce n'est pas en imagination que je l'ai vu puisque, auparavant, je le haïssais et ne l'adorais pas. Si ç'avait été Bouddha, on pourrait dire que c'était un effet de mon imagination, car j'avais coutume de l'adorer. Ce n'était pas un réve : quand on sort d'un bain froid, on ne rêve pas ! C'était une réalité, le Christ vivant. Il peut changer un ennemi de Christ en un prédicateur de l'Evangile. Il m'a donné sa paix, non pas seulement pour quelques jours, mais pendant 16 ans, une paix merveilleuse, que je ne puis pas décrire, mais dont je puis rendre témoignage. Lorsque je pense aux chrétiens de nom, je suis triste. Ils savent tant de choses sur Jésus-Christ et ils ne Le connaissent pas. S'ils Le connaissaient, ils l'aimeraient et Le suivraient. Il y en a beaucoup qui ne le connaissent que par la théologie ou à un point de vue historique; ils n'ont pas de temps à passer avec lui et ils ne Le connaissent pas. C'est pour cela qu'ils se mettent à nier sa divinité. Il leur est impossible de voir la divinité du Christ en jésus. Demandez à ceux qui ont vécu avec lui qui est Jésus-Christ. Le Christ vivant a changé leur vie d'une façon si merveilleuse que sur la terre ils vivent déjà dans le Ciel. Il leur donne la paix, la vraie paix, parce qu'il est le Prince de la paix. Les hommes ont essayé d'amener la paix dans ce monde et de faire cesser la guerre. La Ligue des Nations aussi a fait de grands efforts, mais la Ligue des Nations ne peut rien faire tant qu'il n'y a pas une ligue des coeurs et cette ligue n'est possible que si les coeurs se sont donnés à Celui qui est le Maître des coeurs. En Lui seul nous trouvons une paix véritable. La difficulté, C'est que nous savons ce qui le concerne, mais nous ne Le connaissons pas. Quand nous Le connaîtrons, Il se révélera à nous, nous vivrons en Lui et nous vivrons pour les autres en son nom. Alors, nous verrons sa puissance, même dans les plus grandes difficultés et nous aurons la paix. J'en ai fait moi-même l'expérience.

Le christ se révèle dans la souffrance.

Dans les montagnes de l'Himalaya, j'ai prêché l'évangile dans un endroit où aucun missionnaire n'a la permission d'aller. Jétais sur le marché, lorsqu'un gendarme m'arrêta et me conduisit devant le Rajah. Celui-ci, voyant un Sâdhou, dit au gendarme de me laisser aller; mais, dès qu'il comprit que j'étais un Sâdhou chrétien, il dit : « C'est bien, mettez-le en prison. Si vous aviez été un Sâdhou hindouiste, je vous aurais donné un palais tout près d'ici. » je savais qu'un Sâdhoti hindouiste avait vécu dans ce palais; mais il n'avait pas pu trouver la paix et s'était suicidé en se jetant dans la rivière. je dis alors au Rajah : « Vous m'offririez un palais si j'étais un hindouiste ? Mais l'hindouisme n'a rien pu faire pour moi, tandis que, depuis que je suis chrétien, le christianisme a tout fait pour moi. » Et je compare ce palais avec la prison où je fus conduit. Le Sâdhou hindouiste dans le palais, le Sâdhou chrétien dans la prison ... et je rends grâce à Dieu pour cette prison. Je ne voudrais pas habiter un palais et n'avoir pas la paix ... Jésus-Christ, le Christ vivant, a changé pour moi la prison en un Ciel sur la terre. je n'ai pas honte de souffrir pour lui, parce que je connais Celui en qui j'ai cru.

Bien que mes mains et mes pieds fussent liés de chaînes, je possédais une paix si merveilleuse que c'était vraiment le Ciel sur la terre. Christ était avec moi, selon sa promesse : « je suis toujours avec vous ! » S'il n'avait été qu'un grand homme, il ne pourrait pas être toujours avec nous, il ne pourrait pas m'avoir donné cette paix magnifique ! Il est toujours avec nous et c'est notre faute si nous ne réalisons pas sa présence. Nous ne savons pas passer du temps avec lui, dans la prière, et nous ne comprenons pas qui est Jésus-Christ. Dieu veut nous accorder les bénédictions spirituelles, mais il faut que nous les demandions. Il nous donne toute sorte de bénédictions temporelles sans que nous les demandions, mais pas les grâces spirituelles. Nous ne les obtiendrons qu'en priant.

Ces bénédiction s'obtiennent par la prière.

Dieu a donné à la mère du lait pour nourrir son enfant, mais le lait ne vient dans la bouche de l'enfant que si celui-ci le prend. Ainsi Dieu, notre mère spirituelle, a pour nous du lait spirituel qui ne nous sera accordé que si nous le demandons, si nous le prenons, c'est-à-dire si nous prions. Quand nous prenons ce lait spirituel, alors nous connaissons sa douceur, nous jouissons de la présence de Christ et, comme l'enfant, nous devenons plus forts de jour en jour. Alors aussi, par la prière nous pouvons surmonter la tentation et vaincre Satan. Tout ce que j'ai trouvé, je l'ai obtenu uniquement par la prière nous négligeons la prière et c'est à cause de cela que nous ne comprenons pas ce qu'est Jésus-Christ Si nous consacrons chaque jour du temps à la prière, Il se révèlera à nous et nous saurons qui est Jésus-Christ nous l'aimerons et nous nous aimerons les uns et les autres.

Aux Indes, on me dit souvent: « Vous appelez les pays d'Europe des pays chrétiens, mais Christ a dit - « Aimez-vous les uns les autres » et ils se sont fait la guerre les uns aux autres. Le christianisme a fait faillite en Europe ! » je réponds « je ne suis pas d'accord avec vous. Le christianisme n'a pas fait faillite, mais beaucoup de gens en Europe ont fait faillite quant à la compréhension du christianisme ! Ceux qui connaissent Christ le comprennent et s'aiment les uns les autres. Cette guerre n'est donc pas la faute de Dieu ! » Beaucoup de gens se nourrissent par le cerveau, alors que leur âme meurt de faim. Ils essaient de trouver leur force dans des livres, alors que la force se trouve en Christ seul.

Les biens de ce monde empêchent la prière.

Le monde est comme un océan. S'il est vrai que nous ne pouvons pas vivre sans eau, il est tout aussi vrai que nous ne pouvons pas vivre si nous enfonçons dans l'eau, car, dans l'eau, il y a la vie, mais, il y a aussi la mort. Si nous nous servons de l'eau, nous y trouvons la vie, mais nous trouvons la mort si nous disparaissons dans l'eau. Nous devons nous. servir des choses que Dieu nous donne, mais non pas nous y noyer. Lorsque nous nous noyons, nous mourons par suffocation. Beaucoup de gens sont déjà morts par suffocation, faute d'avoir eu la respiration de la prière; ils sont morts dans leur matérialisme et n'ont pu saisir 1'Esprit du Christ. Je n'en suis pas surpris le moins du monde, car ils se meurent d'étouffement. S'ils commencent à vivre, avec Jésus-Christ, il se révèlera lui-même à eux alors, ils le connaîtront tel qu'il est, ils seront ses témoins et lui rendront ce témoignage . « Maintenant, je connais celui en qui j'ai cru ». Que Dieu nous aide à le connaître Lui-même; il ne suffit pas de savoir quelque chose de Lui. En terminant, je vous remercie d'être venu et d'avoir écouté si attentivement. C'est très aimable de votre part; mais il y a une requête que je voudrais vous adresser: de même que vous m'avez écouté avec tant de bienveillance, voulez-vous écouter la voix de Christ ? Vous avez écouté la mienne. Cela ne vous servira pas à grand chose, à moins que vous ne l'écoutiez, Lui. Prenez le temps de prier dans quelque lieu tranquille. Que le Seigneur vous aide à passer du temps devant lui, afin que vous puissiez entendre Sa voix et jouir de Sa présence.

- Saddhou Sundar Singh

L'expérience chrétienne



Discours du Sâdhou Sundar Singh, prononcé à Genève, Salle de la Réformation, le dimanche 12 mars 1922, à 3 h. de l'après-midi.

Jean -1et 2 : Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ceque nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mainsonttouché, concernant la Parole de vie... nous l'avons vu et nous en rendonstémoignage.

Faire l'expérience du salut en Christ, et non pas analyser le salut.

Saint Jean a vécu avec notre Seigneur pendant plus de trois ans, aussi ce qu'il a écrit n'est pas une fiction, une nouvelle, mais ce sont des faits. C'est une inspiration qui a poussé les apôtres à écrire, et cette inspiration ne les a point trompés. Ils n'ont pas été avec le Seigneur pendant quelques jours ou quelques semaines, mais pendant trois ans entiers. Si, durant ces trois ans, ils avaient constaté chez le Maître un défaut, un péché quelconque, ils l'auraient dit. Ils vivaient tout le temps avec lui, jour et nuit. Ils l'observaient sans cesse et ils ont pu dire : « Nous l'avons contemplé, nous l'avons vu, nous l'avons entendu », puis : «Nous lui rendons témoignage et nous vous annonçons la vie éternelle ».

Très souvent, je répète que je ne suis pas dans ce pays pour y prêcher, mais pour rendre témoignage de ce que le Seigneur a fait pour moi, de ce qu'Il a fait, non pas depuis quelques jours ou quelques mois, mais depuis seize ans. Il est la Parole de Vie, Il est mon Sauveur, à moi personnellement; et le Sauveur du monde. Le salut ne s'obtient pas par la science, mais par la foi, en écoutant et en acceptant la Parole de Dieu.

Lorsqu'un homme a soif, qu'il soit savant ou ignorant, jeune ou vieux, ce qu'il demande pour apaiser sa soif, ce n'est pas de la science, c'est de l'eau; et, avant de boire cette eau, il n'a nul besoin de savoir qu'elle contient de l'oxygène et de l'hydrogène. S'il attendait, pour boire son eau, de savoir ce que sont l'oxygène et l'hydrogène, il pourrait bien mourir de soif. Depuis les temps les plus reculés, les hommes ont étanché leur soif avec de l'eau, sans se soucier d'en connaître la composition. Nous de même, nous n'avons pas besoin d'être très instruits de ce qui concerne le dogme de la Trinité ou d'autres doctrines profondes pour recevoir l'eau vive que Jésus-Christ veut nous donner et qui peut satisfaire notre âme.

Beaucoup de gens ont des doutes, des difficultés spirituelles; ils ne peuvent pas croire tout simplement que Jésus-Christ, seul, est le Sauveur. J'appelle ces doutes spirituels la souffrance de l'âme, A cause du péché et de l'attrait du péché, nos relations avec Dieu sont rompues et nous souffrons. La chose essentielle, c'est d'être en règle avec Dieu; alors toutes les souffrances s'enfuiront. Les rationalistes et les intellectualistes disent : « Commencez par expliquer toutes les difficultés, alors nos doutes disparaîtront et nous pourrons accepter votre enseignement... » Il y a cinq ans, je me trouvais avec un docteur de mes amis, lorsque nous aperçûmes un pauvre homme, un simple villageois, qui pleurait à chaudes larmes. Le docteur lui demanda: Qu'y a-t-il donc ? Pourquoi pleures-tu ainsi ?» « Je suis tombé et me suis cassé le bras; cela me fait mal. » « Ne crains rien, dit le docteur; dans une semaine tu seras guéri, et la douleur va disparaître quand j'aurai remis l'os en place. » « Avant de le remettre dit l'homme, commence par m'enlever la douleur; après, tu feras tout ce que tu voudras. » « Insensé, comment le pourrais-je ? C'est l'os brisé qui cause la douleur. Quand il sera remis à sa place, tu n'auras plus mal. » On trouve beaucoup d'insensés pareils à cet homme. Nos doutes spirituels, la souffrance de notre âme sont causés par le péché; enlevez le péché, il n'y aura plus de souffrance. Mettez-vous en règle avec Dieu par la repentance et la foi en Lui, alors la souffrance et le doute, disparaîtront.

C'est l'expérience de beaucoup qui se sont repentis et ont trouvé la paix en Dieu. Et dès que le doute a disparu de leurs coeurs, ils sont dans une plénitude de joie et de paix. J'ai fait cette expérience. J'avais tant de doutes, j'étais misérable et sans repos, mais, dès que j'allai à Jésus-Christ, tous mes doutes disparurent. Et je rends témoignage à Celui qui a fait de si grandes choses pour moi.

Impuissance de la morale humaine.

Les prédicateurs de morale assurent qu'ils n'ont nul besoin d'un Sauveur. Ils disent : « Faites de bonnes œuvres, vous serez bons ». Mais il se peut que nous soyons si pécheurs et si faibles que nous ne puissions pas nous sauver nous-mêmes par nos propres efforts. Le pécheur est comme un poisson dans un filet : Le poisson peut regarder entre les mailles et se croire libre, mais sitôt qu'il commence à se débattre, il réalise qu'il n'est pas libre du tout, qu'il lui est impossible de sortir, car il est pris dans le filet. Les prêcheurs de morale peuvent voir assez loin par les yeux de leur idéal, mais dès qu'ils commencent à lutter, ils s'aperçoivent qu'ils sont pris dans l'esclavage de leur péché. Nous pouvons très bien prendre la résolution de ne plus pécher désormais, mais cela ne nous sauve pas du filet. Sans doute, le filet n'est pas la mort, mais il est l'instrument qui nous mène à la mort. La vie du poisson est dans l'eau; quand il est dans le filet, il est séparé de l'eau. Le filet n'est pas lui-même la mort, mais le filet sépare le poisson de l'eau et c'est cette séparation qui est sa mort. Quand nous péchons, nous ne mourons pas tout de suite, mais le péché nous sépare de l'amour de Dieu et ainsi nous mourons. Jésus-Christ est venu pour nous affranchir de l'esclavage ou du filet, et quand nous sommes libérés, vivant dans l'océan de Son amour, nous prenons conscience des bénédictions reçues et nous devenons ses témoins.

L'expérience du salut par la prière.

Beaucoup d'intellectuels n'arrivent pas à voir la beauté et la gloire du christianisme, C'est-à-dire Christ lui-même. Nous ne pouvons pas comprendre ces choses spirituelles si nous ne passons pas du temps dans la prière et la méditation. Il peut y avoir de magnifiques oiseaux dans les airs et de brillantes étoiles au ciel, mais si vous voulez des perles, vous devez plonger dans les profondeurs de l'océan pour les trouver. Il y a beaucoup de belles choses dans le monde extérieur, mais les perles ne se trouvent qu'au fond de la mer. Si nous voulons les perles de l'esprit, nous devons plonger, c'est-à-dire nous devons prier et alors nous verrons les perles précieuses.

Mais les hommes sont trop occupés; ils n'ont pas de temps à donner à la prière ! L'heure approche où ils devront mourir; diront-ils aussi : « Nous n'avons pas le temps de mourir » ? La mort n'attendra pas qu'ils aient terminé leur travail. Ne vaut-il pas mieux prendre chaque jour le temps d'entrer dans l'intimité de Celui qui seul pourra nous aider après la mort ? Il se révélera à nous dans la prière; nous connaîtrons sa grâce et nous serons sauvés, car ainsi que quelqu'un l'a dit : « Dans le profond silence de mon âme, je trouve mon Ciel et mon Dieu ». Dans la mesure où nous réaliserons cette intimité, nous trouverons la paix, la joie et le Ciel sur la terre. Cela ne signifie pourtant pas que nous puissions dire comme les panthéistes « Maintenant, je suis Dieu ». Voyez l'éponge plongée dans l'eau : elle est dans l'eau et l'eau est dans l'éponge. Lorsque nous consacrons du temps à la prière, nous sommes en Dieu et Dieu est en nous, mais cela ne veut pas dire que nous soyons Dieu ou que Dieu soit nous. Nous nous rendons compte qu'il est notre Créateur et que nous sommes ses créatures, qu'il est notre Père et que nous sommes ses enfants. Unis ainsi intimement à lui, nous faisons l'expérience d'une joie impossible à décrire. Méditons et prions; ne nous lassons pas de rester aux pieds du Sauveur.

La prière surmonte les doutes et adoucit la croix.

A vrai dire, nous trouvons dans la Bible bien des choses que nous ne pouvons pas comprendre. Un jour que j'étais dans l'Himalaya, j'avais faim et soif, et rien à manger. J'aperçus un arbre, sur lequel je grimpai aussitôt pour en cueillir le fruit. L'ayant goûté, je lui trouvai une telle amertume que je le jetai loin de moi. En descendant de l'arbre, je vis un homme qui me dit - « Pourquoi jettes-tu ce fruit ? Ne le connais-tu pas ? » « Non, je sais seulement qu'il est affreusement amer. » «Il est très bon, au contraire, me dit-il; c'est une noix. » J'avais peine à le croire, mais lorsque j'eus enlevé l'enveloppe verte si amère, je trouvai une coque dure et, à l'intérieur, une amande délicieuse. Lorsque les gens regardent le christianisme de l'extérieur, ils voient la croix, et c'est là l'enveloppe amère : un chemin d'amertume qu'on n'aime pas à considérer de trop près. Puis il y a la dure écorce des difficultés et des doutes, et l'on, rejette le tout loin de soi... mais la prière rend tout facile : elle nous permet d'arriver jusqu'à l'amande, d'en goûter la saveur et de constater que le fruit est une réalité. Mais ce n'est possible que par la prière. Tous ceux qui ont fait cette expérience spirituelle rendent témoignage à cette douceur. Notre négligence et notre indifférence nous empêchent de faire l'expérience de la vérité du christianisme. Nous n'avons rien à dire à d'autres, aucune expérience spirituelle à leur communiquer pour les aider. Mais si nous vivons près de Christ, comme, Saint Jean a vécu pendant trois ans, alors nous Le connaîtrons tel qu'Il est. La Parole de Vie, le Sauveur vivant.

Avant-hier, je parlais de mon entretien avec un homme très instruit, un psychologue, qui m'assurait que la paix merveilleuse dont j'ai fait l'expérience est un effet de mon imagination. Avant de lui répondre, je lui racontai l'histoire d'un aveugle-né qui refusait de croire à l'existence du soleil. On le fit asseoir dehors, au grand soleil, par une froide journée d'hiver et on lui demanda : « Comment te trouves-tu ? » Il dit : « J'ai bien chaud. » « C'est le soleil qui te réchauffe, même si tu ne l'as pas vu, tu en as éprouvé les effets ! » « Non, dit-il, c'est impossible. Cette chaleur vient de mon corps, de la circulation de mon sang. Vous ne me ferez pas croire qu'il y a, dans le ciel, une boule de feu suspendue sans une colonne pour la soutenir » - « Eh bien, demandai-je au psychologue, que pensez-vous de cet aveugle ? » « c'était un fou, répondit-il. » « Et vous, lui dis-je, vous êtes un fou instruit. Vous prétendez que ma paix est un effet de mon imagination; mais moi j'en ai fait l'expérience. »

Pendant longtemps, je me suis livré à la méditation, mais cette méditation ne me procura pas la paix. Par contre, quand j'ai commencé à prier, j'ai senti la présence de Dieu et les rayons du Soleil de justice dont la chaleur détruit les germes du péché et donne la vie.

L'expérience d'un martyr.

Nous ne comprenons pas Jésus-Christ, parce que nous n'avons jamais vécu avec Lui par la prière. Voici le témoignage d'un homme qui m'a parlé de ses expériences spirituelles : Pendant longtemps, il avait vécu dans une grotte, plongé dans la méditation des choses spirituelles, sans avoir rien trouvé qui pût l'aider dans les saints livres de l'hindouisme et du bouddhisme. « je cherchais la vie, disait-il, et je trouvais beaucoup de choses bonnes, beaucoup de bons enseignements, mais point de vie. Et c'est de vie que j'ai besoin ! » On lui donna l'Evangile de jean. Il le lut et, au bout de quelques jours, il fit chercher le missionnaire. Il lui dit que, dans sa grotte, il n'avait pas trouvé ce qu'il cherchait, mais que lorsqu'il était sorti de la grotte et avait lu l'Evangile, il avait trouvé la vie. « J'ai lu deux fois l'Evangile, dit-il, en n'y trouvant que de bons enseignements, des pensées admirables, mais la troisième fois Christ se révéla Lui-même à moi, je ne le vis pas de mes yeux, mais je sentis Sa présence dans mon coeur. » Cet homme voulut immédiatement rendre témoignage de ce qu'il avait trouvé en Christ. Les gens déclarèrent qu'il était resté si longtemps dans la grotte qu'il y avait perdu l'esprit, et le prêtre demanda ce qu'il fallait faire : « Il a renoncé au bouddhisme et doit être lapidé, de peur que le peuple ne soit égaré et corrompu par lui ». On lui dit pourtant qu'il ne courrait aucun danger s'il voulait se taire. Il répondit : « Pendant sept ans et demi, je me suis tu, parce que je n'avais rien trouvé, mais maintenant que j'ai trouvé, comment pourrais-je me taire ? » On l'emmena à deux milles du village, à l'endroit où le martyr Kartar Singh avait été tué et on commença à le lapider. Tout d'abord, les pierres lui faisaient mal et il saignait, mais bientôt il put dire : « je vous remercie pour ces pierres; elles me procurent tant de joie et de paix. Ce ne sont, en réalité, pas des pierres, mais des fleurs que vous me jetez ». Bien que tout son corps fut en sang, il ressentait une telle joie, une telle paix, que ses persécuteurs n'y comprenaient rien. L'un d'eux, qui cherchait la vérité, dit : « Il prie pour nous, qu'en pensez-vous ? », « Il est fou ! » répondit-on « Si la folie peut procurer une paix pareille, alors je veux aussi devenir fou et je ne le désire pas pour moi seulement, mais pour le monde entier ».

De nos jours, les hommes en tout lieu cherchent la paix, mais ils veulent la trouver en dehors du Prince de la Paix, et ne l'obtiendront jamais. Nous vivons près du Royaume de Dieu, mais nous sommes pourtant dehors; nous le désirons, mais à cause de notre ignorance nous sommes encore loin du Royaume de Dieu.

La prière ouvre les trésors de Dieu.

Avant de terminer, je vais vous raconter encore une histoire. Un homme du Népal, dans l'Himalaya, avait mendié pendant vingt et un ans. Il s'asseyait à une certaine place et là, il mendiait afin de devenir riche. Il mourut pauvre, et les gens S'imaginèrent qu'il avait peut-être caché son argent à l'endroit où il s'était installé pour mendier, et ils creusèrent. Ils trouvèrent un trésor qui avait appartenu à un roi mort depuis longtemps. Le mendiant, qui désirait être riche, ne savait pas qu'il était assis sur de telles richesses. C'est ainsi que les chrétiens de nom désirent le Royaume de Dieu et s'imaginent qu'en devenant riches ils seront satisfaits. Ils ne sont pas loin du Royaume, ils sont très près, mais, à cause de leur insouciance et de leur ignorance, ils sont en dehors. S'ils prient et creusent, ils trouveront de grandes richesses, le salut même. Il n'y a aucun reproche à faire à Dieu; c'est notre propre faute; nous ne sondons jamais les choses de l'esprit, nous ne savons pas prier. Les gens acquièrent une sorte d'apaisement, mais ce n'est pas la paix. Les choses de ce monde ne peuvent pas la remplacer... Que Dieu nous aide à passer du temps à prier; c'est la chose essentielle dans notre vie. Puissions-nous réaliser que la porte du Royaume est ouverte par la clef de la prière. Je ne suis pas le seul à avoir trouvé cette paix; il y en a des milliers d'autres dans tous les pays. Saisissez cette occasion; allez à Lui en silence, à Celui qui peut vous bénir, et vous trouverez le ciel sur la terre.
Saddhou Sundar Singh Prédicateur hindou du 19e siècle

vendredi 28 mars 2008

Experience Chretienne

La vie chretienne est une experience personnelle,c'est-a-dire l'homme doit rencontrer Dieu personnellement.sans cela il est difficile de savoir comment Dieu est et comment Il travail envers ceux qui croient a son Nom.Il surprenant que jesus ait dit a l'homme comme Nicodeme que vous devez naitre de nouveau pour voir le royaume de Dieu'ceci veut dire que Nicodeme devrait faire une rencontre personnelle avec Dieu par la foi.Pour en savoir plus sur la nouvelle naissance,je vous suggere de cliquer ici:htt://www.connaitredieu.com

Que Dieu vous benisse.

Editeur Dan Diong